DESAMIANTAGE DES ANCIENNES HALLES A CHOLET
Depuis lundi, l’entreprise TP Pineau procède au désamiantage des anciennes halles, ultime étape avant la démolition. Une procédure fastidieuse, dangereuse et donc extrêmement réglementée. Le chantier de déconstruction des anciennes Halles est entré depuis lundi dans sa phase la plus sensible : le désamiantage. « Nous avons une responsabilité, en tant que maître d’ouvrage, vis-à-vis de la sécurité et de la santé des Choletais. Le désamiantage n’est pas sans risque et il faut faire d’autant plus attention car le chantier se situe en pleine ville, mais tout est fait pour protéger à la fois les ouvriers et les habitants », assure Frédéric Pavageau, adjoint au maire en charge des bâtiments. Le bâtiment des anciennes halles (1 630 m²) date des années soixante-dix et des analyses effectuées avant le début de sa démolition ont révélé la présence d’amiante dans certaines colles utilisées pour fixer la faïence sur les murs. « On ne sait pas pourquoi il n’y en a que dans les murs. Les résultats sont revenus négatifs pour le carrelage au sol. Tant mieux. En tout cas, notre objectif est de tout enlever en évitant de répandre la moindre poussière d’amiante dans l’air, car c’est ça qui est cancérogène », décrypte Noël Fortier, conducteur des travaux pour l’entreprise TP Pineau, de Longué-Jumelles, spécialisée dans le désamiantage. 30 minutes de pause toutes les 2 heures Si le niveau d’empoussièrement des anciennes halles a été évalué à « seulement » 1 sur une échelle de 3, le chantier doit suivre la réglementation en vigueur pour tout désamiantage, désormais extrêmement strict. Pour des raisons de sécurité et de santé, le bâtiment a ainsi été divisé en trois zones bien distinctes : une zone verte, une zone orange de décontamination, et enfin une zone rouge, où les ouvriers, confinés par deux ou trois, travaillent à l’aide de burins. À l’intérieur du bâtiment, le bruit est assourdissant. « Ils ont l’obligation de faire trente minutes de pause toutes les deux heures et ne peuvent pas être exposés à l’amiante plus de six heures par jour. C’est un travail très fatigant. On contrôle constamment le taux d’humidité, qui ne doit pas dépasser les 95 %, et le volume d’air », souligne Noël Fortier, qui montre l’épais classeur de chantier dans lequel toutes ces informations sont minutieusement notées et peuvent être fournies, si nécessaire, à l’inspection du travail. Décontamination contrôlée de A à Z Entre cinq et sept ouvriers se relaient et couvrent une surface maximum de 18 m² par jour. Les précautions ressemblent à celles requises dans le domaine nucléaire : à la fin de chaque session, chaque ouvrier passe par la zone décontamination où il doit prendre une première douche avec sa combinaison et son masque, puis une deuxième douche une fois sa combinaison enlevée, soit six douches par jour ! Pour garantir l’étanchéité de leur masque, les désamianteurs ne peuvent avoir ni barbe ni moustache. Ils passent une visite médicale chaque année et une radio des poumons tous les deux ans. Les mêmes précautions sont prises avec les déchets. « Nous sommes responsables des déchets d’amiante du chantier jusqu’à la déchetterie spéciale où ils seront acheminés. Nous avons donc un double sas pour laver les déchets et contrôler la décontamination de A à Z. » Toutes ces mesures pour encadrer le désamiantage pèsent évidemment dans le budget du chantier (voir chiffre), mais permettent à long terme de réduire les risques pour la santé, d’abord pour les ouvriers mais aussi pour les habitants.

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